27 Oct Pénurie de main-d’œuvre — Le CPQ propose 10 solutions concrètes
Le 12 juillet dernier, le Conseil du patronat du Québec (CPQ), a publié une lettre ouverte qui expose la problématique actuelle de la pénurie de main-d’œuvre. Chaque année une grande partie de la population s’en va à la retraite. Les employeurs se retrouvent donc avec plusieurs postes inoccupés sans personne pour les combler. On dénombre actuellement plus de 180 000 emplois vacants au Québec et ce nombre continue d’augmenter. D’après le CPQ, ces chiffres démontrent non pas une pénurie, mais bien une crise de la main-d’œuvre.
Afin de venir en aide aux employeurs québécois, le CPQ propose 10 solutions afin de contrer la pénurie actuelle de personnel au sein des entreprises :
- Innover avec les nouvelles technologies : la robotisation et l’autorisation sont l’avenir; les entreprises se doivent d’investir dans de nouvelles technologies afin d’augmenter en productivité.
- Investir dans une éducation de base : presque 50 % des Québécois ont une grande difficulté à lire et à écrire.
- La formation en entreprise : avec un soutien adéquat, les employeurs pourraient former leur personnel et ainsi combler certaines lacunes importantes à la productivité.
- Penser aux travailleurs expérimentés : les 60 à 69 ans sont une partie de la population importante à ne pas négliger qui peuvent apporter une contribution importante en sein des entreprises.
- La formation possible grâce à l’assurance-emploi : le CPQ suggère d’intégrer à la nouvelle réforme de l’assurance-emploi des moyens incitatifs pour les prestataires qui désirent suivre une formation entre deux emplois.
- Personnaliser les programmes pour les jeunes : plus de la moitié de la nouvelle main-d’œuvre de la prochaine décennie sera constituée de nos jeunes. Le CPQ souligne l’importance d’adapter les programmes en fonction de leurs besoins.
- Inclure la diversité : différentes mesures peuvent être mises en place d’après le CPQ afin d’améliorer l’intégration des Autochtones, des personnes de minorité visible, en situation de handicap, et les personnes judiciarisées ou issues de la communauté LGBTQ+ au sein de la masse salariale.
- La reconnaissance des diplômes et des compétences acquis en dehors du Québec : le CPQ propose des moyens d’assurer une meilleure collaboration entre le milieu de l’éducation, les organismes d’aide à l’emploi et les employeurs afin de mener à une plus grande quantité de certifications.
- Une meilleure flexibilité du programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) : adapter le PTET aux réalités d’aujourd’hui afin de mieux répondre aux besoins des employeurs.
- Accueillir davantage d’immigrants : en augmentant le nombre de nouveaux arrivants, qui constitue actuellement 12 % de la population au Québec, contrairement à 23 % pour le reste du Canada, les immigrants peuvent contribuer à contrer la pénurie de main-d’œuvre sur le territoire.
Relancer les différents secteurs économiques du Québec ne sera pas quelque chose à prendre à la légère, mais en misant sur l’innovation, la formation et l’intégration de nouveaux travailleurs, il est possible d’après le CPQ de freiner la problématique de cette crise de main-d’œuvre, pourvu que tout un chacun y apporte leur contribution.
Le Conseil du patronat du Québec ou CPQ est une organisation qui regroupe plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, en plus de réunir la vaste majorité des associations patronales sectorielles. Le CPQ a pour objectif de défendre les intérêts de plus de 70 000 employeurs québécois et d’assurer qu’ils disposent des meilleures conditions possibles pour prospérer et faire prospérer le Québec.